Manoir réquisitionné Invitation [PV Ann-Elizabeth]

Un jeune officier français reconnaissable à son uniforme bleu à parements rouges se présenta la porte du manoir. Ses ordres étaient clairs lorsque Lord Cutler Beckett se serait absenté il devait se rendre au manoir pour prendre contact avec Ann-Elizabeth Hargeaves. Lorsqu'on lui ouvrit la porte il se raidit (réflexe typiquement militaire), un domestique à la perruque poudré lui fit signe d'entrer.

-Je dois voir Lady Shaftesbury, au nom de l'Amiral de Boisnoir, dit-il dans un anglais bredouillé. J'ai un pli à lui remettre.

Le majordome eut un léger sourire qui disparut aussitôt. Il indiqua au jeune homme de l'attendre dans un boudoir.

-Je vais quérir Lady Shaftesbury de ce pas Monsieur. Veuillez attendre ici en attendant.

Ann-Elizabeth etait en trainde prendre le thé dans le jardin , se prelassant dans son fauteuil en rotin, quand le majordome du manoir vint la voir. Un officier français l'attendait dans son boudoir. La jeune femme fronçat les sourcils de mecontentement. Il lui faudrait remonter alors qu'elle aurait pu le recevoir ici. Après tout ce n'etait qu'un messager.
Toutefois, la bienseance voulait qu'on ne le laisse pas attendre trop longtemps.

"Je vais ...Oh et puis non. faites le venir au jardin. J'ai envie de profiter encore un peu de la vue. "

Elle prit un biscuite qu'elle emieta pour l'offrir a Bulle.

"-Et amenez une coupelle de lait pour le chat je vous prie. "

Pour signifier que ses ordres etaient terminée, elle fit un leger signe de la main. Caressant son chat du bout des doigts, elle se demandait toutefois ce que Boisnoir pouvait lui vouloir. Qu'elle autre français aurait put lui ecrire. De plus, leur premiere discution n'avait pas été des plus cordiale. L'homme ne semblait pas apprecier être a la solde d'un anglais. Et avoir une dent contre tout les sujets de Sa Majestée d'ailleurs.

Le jeune officier arriva d'un pas hésitant dans le somptueux jardin du palais. Il resta un instant bouche bée devant la splendeur de la vue. Il remarqua aussi le chat qui le regardait avec espiéglerie. Il remarqua aussi l'air impatient de la jeune femme et lui tendit une lettre cachetée. L'enveloppe jaunie portait le sceau aux armoiries des Boisnoir.

-L'amiral de Boisnoir vous transmets ses respects et m'a prié de vous remattre cette lettre. Je dois aussi lui transmettre votre réponse.

Ann-Elizabeth prit l'enveloppe et l'ouvrit alors que l'officier toujours droit comme un piquet tentait de lire légèrement ce que son chef avait pu écrire.

La lettre était fort courte cependant l'écriture de Boisnoir était soignée et élégante. Elle se disposait de la façon suivante.


Lady Shaftesbury,

Aujourd'hui je me trouve servant les mêmes intérêts que vos compatriotes. Aujourd'hui ce sont nos frères d'armes alors qu'hier encore ils étaient nos ennemis jurés.

Connaissant le monde de la finance vous devez savoir que, à l'instar des alliances, les actions peuvent d'un jour à l'autre basculer. Pour vous comme pour moi le futur comporte son lot de caprices et de surprises.

Nos intérêts convergent, et nous serons amenés dans le futur à travailler ensemble. Nous aurons besoin de nos qualités respectives pour conserver un certain pouvoir sur notre destin.

De plus j'ai été trés sensible à votre désir de monter à bord d'un navire. Ces quelques jours à terre ont pu vous plaire et vous laisser récupérer de votre traversée. Le Royal Louis mon navire offre une table excellente et nous permettra de naviguer sans crainte des pirates si vous désirez sortir du port. Enfin c'est un lieu calme, éloigné de tous et où une conversation privée le reste.

Sachez Madame que ce serait un honneur de vous recevoir à ma table et que j'attends avec impatience votre réponse.

Respectueusement vôtre,
Marc de Boisnoir
Commandant de l'escadre française

HJ: sale traitre >< *va se cacher tel matthieu sur la gouttière ^^*

Ann-Elizabeth ne dit rien et parcourut la lettre des yeux. La posant sur la table elle se reinstalla dans le fond de son fauteuil, reflechissant un instant. S'avisant du majordome qui apportait le lait pour le chat , elle le retint.

"-Officier, vous prendiez bien un rafraichissement. Asseyez vous donc."


D'une main , elle designa un fauteuil.

"-Votre superieur est ma foi fort courtois. La galanterie a la française je suppose.

Elle prit une gorgée de sa tasse de thé en songeant à la proposition de Boisnoir. Celui-ci devait être bien sur de lui pour lui faire une telle proposition.

"-Vous lui enverrai mes amitiés sincères. Et que je serait ravie de visiter son batiment."

Le jeune homme sembla fort gêné par l'invitation de Ann-Elizabeth. Il était aussi tenté être le courrier d'un officier aussi haut gradé que Boisnoir était loin d'être de tout repos. Il avait du cavaler d'une porte à l'autre à chacune de leurs escales. Port de Paix, Santiago de Cuba et maintenant Port Royal. un raffraîchissement lui aurait fait le plus grand bien. Cependant il devait avant tout s'assurer que l'amiral aurait la réponse de la jeune femme au plus tôt. de plus si elle comettait une erreur lors du dîner et qu'elle révélait que le jeune homme avait accepté son invitation à boire une verre, Boisnoir entrerait dans une colère noire et l'assignerait sans doute à un poste exposé lors des batailles ou encore pire dans la mâture. Lui qui avait le vertige...

-Je... je vous remercie milady mais je ne puis ac...accepter. L'amiral vous donne rendez vous sur le Port de la Flotte Royale demain à midi. Désirez vous qu'il envoit une voiture vous chercher?

"-Vous êtes le seul juge, mais permettez moi d'insister. Il faut bien chaud aujourd'hui , et je ne veux en aucun cas être mauvais hote. "

Elle tripota la lettre du bout des doigts. Celles-ci sucitait en elle toujours autant d'interrogation. Elle deposa la missive sur la table, et ajouta.

"-J'ai fait venir mon fiacre. Cela ne sera donc pas necessaire, mais ajoutez mes remerciements à l'amiral Boisnoir. "

Le jeune officier fit signe que non timidement. Il jeta un oeil au verre qui semblait aussi frais que les glaces du Cap Horn puis se tirant de ses pensées il fit signe que non une deuxième fois essayant de se convaincre lui-même qu'il n'avait pas soif.

-Je vous remercie Milady mais je ne puis accepter. Le...L'...am..iral de Bonsoir...Boisnoir... m'a demandé un tas d'autres choses aujourd'hui c'est un homme trés occupé...

"-Alors je ne vais pas vous retenir plus longtemps. "

Elle fit signe a un valet de pied de s'approcher. Quelque chose de bien irreverencieux , mais utiliser une clochette l'indisposait royalement. Les gens n'etaient pas des chiens, tout serviteur soient ils.

"-Veuillez racompagner Monsieur jusqu'a la porte." dit elle au jeune homme.
Parallement, elle songea à Beckett. Nul doute que celui-ci n'apprecierai pas cette incartade française. Il lui faudra donc bruler cette lettre. Mais trouver une excuse pour faire un feu , par un temps pareil , n'allait pas être aiser. Et descendre aux cuisines attirerai a coup sur l'attention. Il faudrait donc attendre cette nuit.
Elle aurait put aussi bien envoyer une reponse ecrite à Boisnoir. Peut être même sur le même papier ce qui l aurait debarassé. Mais c'etait prendre le risque que celui-ci garde une trace tangible de leur entretien epistolaire.

"-je m'en remet donc a vous pour transmettre mon message..."

Le jeune homme s'inclina tout en regardant de côté le verre qui se trouvait dans les mains de Ann Elizabeth.

-Trés bien dans ce cas là, l'amiral sera ravi. Puis il effectua une révérence et s'en alla d'un pas pressé vers le hall du manoir afin de revenir sur le Royal Louis pour transmettre la nouvelle à son amiral.